Si les mots sont difficiles à trouver ou à exprimer, quand on est submergé par ses pensées / peurs / jugements, le jeu et le théâtre peuvent nous mettre en mouvement pour retrouver liberté, confiance et spontanéité. L’objectif sera ensuite d’oser passer à l’action, en gardant ces qualités, dans sa propre vie…
Joie et créativité dans l’instant présent
Le jeu permet d’éveiller l’intérêt et la curiosité, de susciter l’adhésion et de procurer des émotions positives. Dans des situations qui peuvent être douloureuses, il s’agit de retrouver de la légèreté, de l’insouciance et de la joie. D’avoir confiance en ses capacités et de s’autoriser à lâcher prise, tout en étant en sécurité grâce à la maîtrise des règles du jeu.
En créant un espace de liberté qui peut nous affranchir des normes sociales et des contraintes du monde réel, nous pouvons oser être nous-mêmes et laisser s’exprimer nos désirs profonds ainsi que notre créativité. Plaisir et joie nous engagent paradoxalement dans cette activité de manière “sérieuse”, nous sommes en état de “flow”, propice à l’expérimentation dans l’instant présent.
Trouver sa place et prendre position
Augusto Boal, dramaturge et metteur en scène brésilien a créé la méthode du Théâtre de l’Opprimé dans les années 1970. Sous un régime de dictature, son ambition était de rendre visibles des conflits sociaux et politiques au moyen d’un théâtre de rue, participatif et contestataire. Une de ses déclinaisons, le théâtre-forum, permet de réfléchir collectivement aux moyens de dénouer des situations problématiques.
Dans un premier temps, des comédiens jouent une ou plusieurs scènes. Dans un second temps, les spectateurs qui le souhaitent peuvent tenter d’en modifier l’issue en remplaçant un personnage ou en créant un nouveau. La scène est alors rejouée de manière improvisée avec leurs propositions. C’est un véritable appel à l’action, pour s’entraîner à s’exercer en direct dans des situation difficiles. C’est la vie qui se joue sur une scène de théâtre, avec des “gens qui apprennent à explorer les terrains inconnus de leurs utopies”.